Mon Monde artistique... par LUI... 06/15

J’ai rencontré une artiste peintre de l’abstrait il y a un an maintenant…

Ses travaux d’huiles sur toile m’inspirèrent alors nombres de sensations, souvent dominées par des couleurs s’élaborant en formes géométriques suggestives, pouvant m’évoquer des mondes oniriques allant du végétal à l’animal (parfois chimérique), du minéral au spatial, du symétrique au plus dissymétrique déluré, du tournoyant au plus raide, du pointilleux précis aux éclaboussures, tags et taches, en passant par sa plus simple expression de planches évoquant une certaine fermeture, tant les palissades ou portes suggérées montraient la difficulté de passer un cap, une barrière, qui symbolisait une vie d’aspiration à une liberté désirée, convoitée, mais le plus souvent refusée par un entourage l’étouffant à mal l’aimer…

Et puis il y eu pour nous cette rencontre, cette évidence de trouver son alter ego, sa pièce de puzzle idoine manquante…
La vie de l’artiste en fut bouleversée au point d’amorcer un virage considérable dans sa créativité. L’abstrait prenait une allure véritablement contemporaine, en devenant de parfaites œuvres dessinées au feutre avec un souci du détail et une abondance exacerbée de symboles, plus ou moins ésotériques, de mots voire de phrases évoquant le bonheur extrême de vivre devenu sa réalité.

…Imagines, m’a-t’elle avouée un jour, ce qui se produit lorsque tu assistes à une conférence, un discours ou lors d’une conversation téléphonique, lorsque tes mains se mettent à dessiner sur un bout de papier qui se trouve juste sous ton stylo, pour mieux sublimer, laisser aller ta créativité comme si le temps t’était compté par le besoin de « faire quelque chose de tes dix doigts » alors que ton attention n’est captée que par une écoute plus ou moins intéressée ….
Voilà, c’est cet état où je me connecte en dessinant actuellement….

Les couleurs devinrent éclatantes, et panachées, bien séparées tout en multipliant les motifs, les formes, les symboles, comme une immense case de bande dessinée débridée, riche de cette extraordinaire expérience amoureuse allant au-delà d’un « Amour de Prince Charmant », mais exprimant toutes les palettes des sentiments, des sensations et de l’expérience d’un bonheur nouveau et complet.
Les œuvres prirent alors une allure de complétude, les traits envahissant toute la feuille ainsi couverte d’autant de détails foisonnant, que la frénésie d’expressions pouvait ainsi être comme jetée sur le papier, en foule de formes et de couleurs caractérisées par une grande Harmonie, à l’image de cette nouvelle vie de renaissance.

Une première série apparue à mes yeux comme l’évidence d’une immense « Cosmogonie » de la plénitude de l’artiste.
Ce fut donc évidence que le nom de « Cosmogonie » en devint le titre.

Delphine y mit tout son cœur, tous ses proches et tous ses beaux principes relationnels et spirituels. Je restais scotché parfois très longtemps, je n’ose parler d’heures mais au moins de très longues minutes, à explorer tous les détails évocateurs, tous les dis et les non dis de l’artiste, tous les ressentis dans le plaisir de la découverte de son Âme ainsi comme mise à nue.

Chaque œuvre me semblant apporter à l’autre un complément d’information, j’en apprenais d’elle bien au-delà de ce que j’entendais par ses mots.
Intimistes à n’en pas douter, les œuvres « Cosmogonie » de Delphine sont des réflexions plus éclatantes et riches qu’un miroir ne pourrait le faire.
J’y ai vu toutes les palettes des émotions ainsi retranscrites, allant de la plus profonde terreur au rire le plus inextinguible. Les représentations y côtoient des personnages dont les yeux prennent une grande importance, comme dans le vécu de Delphine.
L’ensemble parait d’une incroyable mobilité, et nombres d’échanges se produisent entre tous les dessins en forme d’une grande sarabande, une farandole évoquant la passion de Delphine pour la danse durant son enfance. Cette enfance qui prend d’ailleurs globalement une grande place évocatrice dans son œuvre, comme un exutoire, comme une volonté d’exprimer pour mieux se débarrasser de profondes et parfois douloureuses cicatrices du passé.

Le tout sur fond de présent jubilatoire et délicieux, qui permet alors de mêler le plus intolérable au plus délectable, ainsi jetés à nos regards complices par dessins interposés.

L’œuvre est particulièrement vivante, puisque j’ai noté qu’une importante évolution se produit continuellement dans la manière d’exprimer tous ses profonds (et parfois avec beaucoup de légèreté) « états d’âme », en particulier lorsque Delphine expérimenta, non sans surprise, la notion d’effets de certains pigments suffisamment liquides pour pouvoir courir sur le papier au gré du vent, du souffle, et/ou de la pesanteur. Ainsi non sans quelques recherches et tentatives, la découverte pour elle du plaisir de l’usage du « brou de noix » devint une véritable marque, pour une serie de dessins où se marient formes
et couleurs au feutre, avec ce « brou de noix » venant comme créer une reliance entre les dessins au feutre.
Ainsi naquit après la série « Cosmogonie », la série « Brou de noix » si bien nommée.

Vous exprimer les émotions procurées par ces deux séries, pour moi qui désormais partage les émois les plus profonds pour Delphine, reviendrait à vous dévoiler les méandres du plus extaordinaire évènement jamais arrivé dans ma vie. Je veux bien vous le nommer : la découverte du Bonheur, pas n’importe lequel puisqu’il est notre, donc particulier comme peuvent l’être chaque bonheur de chacun, mais il s’agit bien de Notre Bonheur ainsi représenté en images, en couleurs, en symboles et dans toute l’harmonie qui s’en dégage.

Delphine, l’artiste dont je suis fier de vous parler, m’a demandé, non sans surprise pour moi, de vous décrire un peu son travail, tant ses réticences peuvent être intenses de parler d’elle au travers de ses œuvres. Evidence de cette intimité si difficile à dévoiler par immense pudeur, et dont la gêne m’a paru manifeste et compréhensible.

Aussi, sachez mon plaisir à le faire pour elle.
Mon avis, des plus subjectif sur son travail et sur elle, est qu’elle le mérite, comme l’est ma conscience que si je La mérite, ma sidération, mon étonnement de la connaître en la (re) trouvant n’a de résolution que dans un concept que je veux bien entendre, puisque simplement entendu : « Prends » !
Alors à toutes et tous, si je peux vous proposer un conseil en regardant les œuvres de Delphine « dgd », ce serait simplement: « Prenez »….

De tout mon cœur,

Luc L 09/06/15

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